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Cinquieme mystere joyeux du Rosaire ( chapelet ) :
Le Recouvrement de Jésus Christ au Temple de Jérusalem :
1 – daprès les visions de Anne Catherine Emmerich ( le texte qui suit )
2 dapres les visions de Maria Valtorta, cliquez ici pour y accéder
Les parents avaient coutume pendant le voyage d’aller de côté et d’autre avec les gens de leur pays, et à ce voyage ci, le cinquième que faisait Jésus, ils savaient qu’il allait toujours avec les jeunes gens de Nazareth. Or Jésus cette fois s’était séparé de ses compagnons aux environs du mont des Oliviers et ceux ci croyaient qu’il s’était réuni à ses parents qui venaient à leur suites mais il était allé vers le côté de Jérusalem qui regarde Bethléem, dans cette hôtellerie où la sainte Famille avait logé avant la purification de Marie. La sainte Famille le croyait en avant avec les autres personnes de Nazareth, tandis que ceux ci croyaient qu’il suivait avec ses parents. Jusqu’au retour tous se trouvèrent ensemble à Gophna, Marie et Joseph furent extraordinairement inquiets de son absence. Ils retournèrent aussitôt à Jérusalem ; sur la route et à Jérusalem, ils s’enquirent de lui partout, mais ils ne purent pas le trouver d’abord parce qu’il n’avait pas été là où ils séjournaient d’habitude. Jésus avait passé la nuit dans l’hôtellerie de la porte de Bethléem où ses parents et lui étaient connus.
S’étant réuni là à plusieurs jeunes gens, il était allé avec eux dans deux écoles de la ville : le premier jour dans l’une, le second jour dans l’autre. Le troisième jour il avait été le matin, dans une troisième école près du temple et l’après midi, dans le temple même où ses parents le trouvèrent. Ces écoles étaient de différente espèce et toutes n’étaient pas précisément des écoles où l’on enseignât la loi : on y enseignait aussi d’autres sciences. La dernière était dans le voisinage du temple et on y formait des prêtres et des lévites.
Jésus, par ses demandes et ses réponses, jeta les maîtres et les rabbins dans un tel étonnement et même dans un tel embarras qu’ils se proposèrent le troisième jour après midi de faire humilier l’enfant Jésus sur différents points par les rabbins les plus savants, dans le temple même et du haut de la chaire. Les docteurs et les scribes se concertèrent ensemble pour cela : car d’abord ils avaient pris plaisir à l’entendre ; puis ils s’étaient irrités contre lui. Ceci eut lieu à l’endroit où l’on enseignait publiquement, au milieu du vestibule du temple devant le sanctuaire, dans la salle ronde où Jésus enseigna encore plus tard. Je vis là Jésus assis sur un grand siège qu’il ne remplissait pas tout entier à beaucoup près. Il était entouré d’une quantité de vieux Juifs revêtus d’habits sacerdotaux. Ils écoutaient attentivement et paraissaient pleins de dépit : je craignais qu’ils ne voulussent mettre la main sur lui. Le siège où il était assis était orné de têtes brunes semblables à des têtes de chiens : elles étaient d’un brun verdâtre et le haut était reluisant, avec un reflet jaune. Des têtes et des figures du même genre ornaient plusieurs longues tables ou dressoirs placés latéralement dans cet endroit du temple et qui étaient couverts d’offrandes. Cette pièce était si vaste et si remplie de monde qu’on n’avait pas le sentiment qu’on fût dans une église.
Comme Jésus dans les écoles avait fait usage pour ses réponses et ses explications d’exemples de toute espèce, tires des choses naturelles, des arts et des sciences, on avait réuni ici des hommes versés dans ces différentes branches des connaissances humaines : comme ils commençaient, chacun de son côté, à disputer avec Jésus, il leur dit que ces sortes de discussions n’étaient pas précisément à leur place dans le temple, mais que pourtant il leur répondrait même ici, parce que telle était la volonté de son Père. Ils ne comprirent pas qu’il entendait parler de son Père céleste, mais ils crurent que Joseph lui avait ordonné de faire montre de toutes ses connaissances.
Jésus répondit et enseigna sur la médecine et il décrivit tout le corps humain d’une façon inconnue aux plus savants d’entre eux : il fit de même pour l’astronomie, l’architecture, l’agriculture, la géométrie et l’arithmétique, la science du droit, en un mot pour tout ce qui fut mis en avant (2) il ramena tout d’une façon si ingénieuse à la loi et à la promesse, aux prophéties, au temple et aux mystères du culte et du sacrifice que les uns étaient saisis d’admiration, les autres confus et dépités, et cela alternativement tous fussent couverts de confusion et outrés de dépit : ce qui venait surtout de ce qu’ils entendaient des choses qu’ils n’avaient jamais sues, ni jamais comprises de cette sorte.
Note : Que le lecteur ne s’étonne pas de voir le Sauveur dans son enseignement toucher à des objets qui y semblent si étrangers. De ce nombre sont précisément ces sciences qui ont le plus souvent pour résultat de faire pécher l’homme par orgueil, si bien qu’au lieu de le conduire à Dieu, elles l’en éloignent et le précipitent dans des ténèbres de plus en plus épaisses. Lors donc que le Sauveur daigne s’en occuper dans son enseignement, il présente une expiation pour cette sorte d’orgueil et de présomption, et montre en même temps quel doit être le point de départ et le but de toute science pour qu’elle puisse être mise au service de Dieu et devenir par là méritoire.
Remarquons ici une fois pour toutes, ce qui n’échappera pas au lecteur attentif, que, d’après les visions, les actes et les opérations du Sauveur suivent un ordre progressif merveilleux. Ainsi, par exemple, de même que le Dieu fait homme passe, afin de tout expier et de tout sanctifier, par tous les degrés de l’âge et du développement humain jusqu’à la parfaite virilité, se soumettant lui même à l’ordre sous lequel, comme législateur suprême, il a placé l’homme j de même aussi il révèle d’une manière correspondante à cet ordre les mystères de son action rédemptrice et acquiert sur chaque degré de nouveaux mérites d’une valeur infinie pour le salut de tous. Si donc le lecteur rencontre quelque chose qui lui paraisse d’abord difficile à concevoir, l’étude comparée des détails lui donnera une vue de l’ensemble où les difficultés disparaîtront.
Il y avait déjà deux heures qu’il enseignait ainsi, lorsque Joseph et Marie vinrent aussi dans le temple et s’enquirent de leur enfant près de quelques lévites qu’ils connaissaient. ils apprirent alors qu’il était avec les scribes dans la salle où l’on enseignait. Comme ce n’était pas un lieu où il leur fût permis d’entrer, ils y envoyèrent le lévite pour prier Jésus de venir, mais Jésus leur fit dire qu’il voulait finir d’abord ce qu’il avait à faire. Marie fut très attristée de ce qu’il ne venait pas tout de suite. C’était la première fois qu’il faisait sentir à ses parents qu’il avait à obéir à d’autres ordres encore qu’aux leurs. il continua à enseigner pendant une bonne heure, et quand tous eurent été réfutés et confondus au grand dépit de la plupart d’entre eux, il quitta la salle et vint trouver ses parents dans le parvis des Israélites et des femmes. Joseph était intimidé et étonné : il ne disait rien. Mais Marie s’approcha de Jésus et lui dit : » Mon fils, pourquoi en as tu agi ainsi envers nous, voilà que ton père et moi nous te cherchions tout affligés.
Mais Jésus était encore plein de gravité et il répondit : « Pourquoi me cherchiez vous ? ne saviez vous pas que je dois m’occuper des affaires de mon Père, « ils ne comprirent pas cela et se remirent en route avec lui pour revenir. Les assistants étaient tout étonnés et les regardaient avec curiosité. J’étais très inquiète, craignant qu’ils ne se saisissent de l’enfant, car j’en vis quelques uns pleins de colère. Mais à ma grande surprise, ils laissèrent la sainte Famille se retirer tranquillement : la foule pressée autour d’eux s’ouvrit pour les laisser passer. je vis tout cela très en détail, et j’entendis la plus grande partie de ses instructions, mais la souffrance et les soucis font que je ne puis pas tout retenir. Son enseignement fit un grand effet chez tous les scribes : quelques uns en prirent note comme d’une chose remarquable. On en parla beaucoup de divers côtés, et il y eut à ce sujet bien des bavardages et des mensonges. Mais ils tinrent secrète entre eux toute la manière dont la chose s’était passée, ils parlèrent de Jésus comme d’un enfant inconsidéré qu’on avait remis a sa place : il avait de belles facultés, disaient ils, mais cela avait encore besoin d’être poli par l’éducation.
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Le Recouvrement de Jésus Christ au Temple de Jérusalem :
( daprès les visions et paroles de Jésus données à Maria Valtorta dans « lEvangile tel quil ma été révélé » )
Jésus dit :
Tu vois la douleur de Marie lorsque se réunirent les groupes d’hommes et de femmes. Elle voit que je ne suis pas avec Joseph. Elle ne s’emporte pas en durs reproches envers son époux. Toutes les femmes l’auraient fait. Elles l’auraient fait pour beaucoup moins, oubliant que l’homme est toujours le chef dans la famille.
Mais la douleur qui se manifeste sur le visage de Marie transperce le cur de Joseph plus qu’aucun reproche. Elle ne s’abandonne pas. Marie, à des scènes dramatiques. Pour beaucoup moins, d’autres femmes l’eussent fait pour qu’on les remarque et pour s’attirer de la pitié. Mais sa douleur contenue est si évidente avec le tremblement qui la saisit, la pâleur de son visage, ses yeux si grands ouverts qu’elle émeut plus qu’une scène de pleurs et de cris.
Elle ne sent plus la fatigue ni la faim. Pourtant, l’étape avait été longue et depuis si longtemps elle n’avait rien pris ! Mais elle laisse tout. Et la couchette que l’on préparait et la nourriture qui va être distribuée. Elle revient sur ses pas. C’est le soir et la nuit descend. Peu importe. Chaque pas la ramène vers Jérusalem. Elle arrête les caravanes, les pèlerins, elle les interroge. Joseph la suit et l’aide. Une journée de marche à rebours, et puis l’angoissante recherche à travers la Cité.
Où, où peut être son Jésus ? Et Dieu permet qu’elle ne sache pas, pendant de si longues heures, où me chercher. Chercher un enfant au Temple n’avait pas de sens. Que pouvait bien faire un enfant au Temple ? Tout au plus s’il était perdu à travers la ville et s’était ramené là, à l’intérieur, porté par ses petits pas, sa voix plaintive aurait appelé la maman et attiré l’attention des adultes, des prêtres, qui auraient pensé à rechercher les parents avec des écriteaux mis aux portes. Mais pas d’écriteaux. Personne en ville ne savait rien de cet enfant. Beau ? Blond ? Robuste ? Mais il y en a tant dont on peut le dire ! C’était trop peu pour pouvoir affirmer : « Je l’ai vu, il était ici ou là » !
266> Puis, après trois jours, symbole des trois jours de sa future angoisse, voilà que Marie à bout de forces pénètre dans le Temple, parcourt les cours et les vestibules. Rien. Elle court, elle court la pauvre Maman, là où elle entend une voix enfantine. Et même les agneaux avec leurs bêlements lui semblent la voix de la créature qu’elle cherche. Mais Jésus ne pleure pas. Il enseigne. Voilà que Marie entend, au-delà d’un groupe de personnes, la chère voix qui dit : « Ces pierres frémiront… ». Elle tâche de se frayer un chemin à travers la foule et elle y réussit finalement. Le voilà, le Fils, les bras ouverts, tout droit au milieu des docteurs.
Marie est la Vierge prudente, mais, cette fois, le chagrin la fait sortir de sa réserve. C’est une digue qui abat tout obstacle. Elle court vers son Fils, l’embrasse en le soulevant de son siège et en le posant à terre. Elle s’écrie : « Oh ! pourquoi nous as-tu fait cela ? Depuis trois jours nous marchons à ta recherche. Ta Maman se meurt de chagrin, Fils. Ton père est épuisé de fatigue. Pourquoi, Jésus ? »
On ne demande pas de « pourquoi » à Celui qui sait. Le « pourquoi » de sa façon d’agir. A ceux qui sont appelés on ne demande pas « pourquoi » ils laissent tout pour suivre la voix de Dieu. J’étais la Sagesse et je savais. J’étais « appelé » à une mission et je la remplissais. Au-dessus du père et de la mère de la terre, il y a Dieu, le Père Divin. Ses intérêts dépassent les nôtres, ses affections passent avant toutes les autres. Je le dis à ma Mère. Je termine l’enseignement aux docteurs par l’enseignement à Marie, Reine des docteurs. Et elle ne l’a jamais plus oublié. Un rayon de soleil lui est revenu au cur, tandis qu’elle me tient par la main, humble et obéissant, mais mes paroles lui sont restées au cur.
Beaucoup de jours ensoleillés ou nuageux passeront sous le ciel, pendant ces vingt et une années où je serai encore sur la terre. Beaucoup de joies et beaucoup de peines et de pleurs passeront, les uns après les autres, en son cur pendant les vingt et une autres années qui suivront, mais elle ne demandera plus : « Pourquoi, mon Fils, nous as-tu fait cela ? »