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Cinquieme mystere lumineux du Rosaire ( chapelet ) :
LInstitution de lEucharistie par Jesus Christ :
Institution de lEucharistie par Jesus Christ
1- daprès les visions et paroles de Jésus données à Maria Valtorta dans « lEvangile tel quil ma été révélé » :
2 – puis daprès les visions de Anne Catherine Emmerich , cliquez ici pour y accéder
3 Paroles de Jesus sur la derniere Cene et lEucharistie
L’agneau est presque consommé. Jésus, qui a très peu mangé en buvant seulement une gorgée de vin à chaque calice et en buvant par contre beaucoup d’eau comme s’il était fiévreux, recommence à parler : "Je veux que vous compreniez mon geste de tout à l’heure. Je vous ai dit que le premier est comme le dernier, et que je vous donnerai une nourriture qui n’est pas corporelle. C’est une nourriture d’humilité que je vous ai donnée, pour votre esprit. Vous m’appelez Maître et Seigneur. Vous dites bien car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez le faire l’un pour l’autre. Je vous ai donné l’exemple afin que vous fassiez comme j’ai fait. 173> En vérité je vous dis : le serviteur n’est pas plus que le Maître, et l’apôtre n’est pas plus que Celui qui l’a fait tel. Cherchez à comprendre ces choses. Si ensuite, en les comprenant, vous les mettez en pratique vous serez bienheureux. Mais vous ne serez pas tous bienheureux. Je vous connais. Je sais qui j’ai choisi. Je ne parle pas de tous de la même manière, mais je dis ce qui est vrai. D’autre part doit s’accomplir ce qui est écrit à mon sujet: "Celui qui a mangé le pain avec Moi, a levé son talon sur Moi". Je vous dis tout avant que cela n’arrive, pour que vous n’ayez pas de doutes sur Moi. Quand tout sera accompli, vous croirez encore davantage que Je suis Moi. Celui qui m’accueille, accueille Celui qui m’a envoyé: le Père Saint qui est dans les Cieux, et celui qui accueillera ceux que je lui enverrai il m’accueillera Moi-même. Car je suis avec le Père et vous êtes avec Moi… Mais maintenant accomplissons le rite."
Il verse de nouveau du vin dans le calice commun et avant d’en boire et d’en faire boire il se lève, et tous se lèvent avec Lui et il chante de nouveau un des psaumes d’auparavant : "J’ai eu foi, et c’est pour cela que j’ai parlé…" et puis un autre qui n’en finit pas. Beau… mais sans fin ! Je crois le retrouver, pour le commencement et la longueur, dans le psaume 118. Ils le chantent ainsi. Un morceau tous ensemble, puis à tour de rôle chacun dit un verset et les autres un morceau ensemble, et ainsi jusqu’à la fin. Je crois qu’à la fin ils ont soif !
Jésus s’assied, il ne s’allonge pas. Il reste assis, comme nous, et il parle : "Maintenant que l’ancien rite est accompli, je célèbre le nouveau rite. Je vous ai promis un miracle d’amour. C’est l’heure de le faire. C’est pour cela que j’ai désiré cette Pâque. Dorénavant voilà l’Hostie qui sera consommée dans un perpétuel rite d’amour. Je vous ai aimés pour toute la vie de la Terre, mes chers amis. Je vous ai aimés pour toute l’éternité, mes fils. Et je veux vous aimer jusqu’à la fin. Il n’y a pas de chose plus grande que celle-là. Rappelez-vous-en. Je m’en vais, mais nous resterons unis pour toujours grâce au miracle que maintenant j’accomplis."
Jésus prend un pain encore entier, le met sur le calice rempli. Il bénit et offre l’un et l’autre, puis il partage le pain, en fait treize morceaux et en donne un à chacun des apôtres en disant: "Prenez et mangez. Ceci est mon Corps. Faites ceci en mémoire de Moi qui m’en vais."
Il donne le calice et dit : "Prenez et buvez. Ceci est mon Sang. Ceci est le calice du nouveau pacte dans le Sang et par mon Sang qui sera répandu pour vous pour la rémission de vos péchés et pour vous donner la Vie. Faites ceci en mémoire de Moi."
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Jésus dit :
"De l’épisode de la Cène, en plus de la considération de la charité d’un Dieu qui se fait nourriture pour les hommes, ressortent quatre enseignements principaux.
Un : la nécessité pour tous les fils de Dieu d’obéir à la Loi.
La Loi disait que l’on devait pour Pâque consommer l’agneau selon le rituel donné par le Très-Haut à Moïse et Moi, vrai Fils du vrai Dieu, je ne me suis pas considéré, à cause de ma qualité divine, comme exempt de la Loi. J’étais sur la Terre : Homme parmi les hommes et Maître des hommes. Je devais donc faire mon devoir d’homme envers Dieu comme les autres et mieux qu’eux. Les faveurs divines n’exemptent pas de l’obéissance et de l’effort vers une sainteté toujours plus grande. Si vous comparez la sainteté la plus élevée à la perfection divine, vous la trouvez toujours pleine de défauts et par conséquent obligée de s’efforcer elle-même de les éliminer et de rejoindre un degré de perfection autant que possible semblable à celui de Dieu.
Deux : la puissance de la prière de Marie.
J’étais Dieu fait Chair, Une Chair qui pour être sans tache possédait la force spirituelle pour dominer la chair, Et pourtant je ne refuse pas, j’appelle au contraire l’aide de la Pleine de Grâce, qui même en cette heure d’expiation aurait trouvé, c’est vrai, sur sa 189> tête le Ciel fermé, mais pas au point de ne pas réussir à en détacher un ange, Elle, Reine des Anges, pour réconforter son Fils. Oh ! non pas pour elle, la pauvre Maman ! Elle aussi a goûté l’amertume de l’abandon du Père, mais par sa douleur offerte pour la Rédemption elle m’a obtenu de pouvoir surmonter l’angoisse du Jardin des Oliviers et porter à terme la Passion dans toute sa multiforme âpreté dont chacune visait à laver une forme et un moyen de péché.
Trois : la maîtrise de soi-même et l’endurance de l’offense, charité sublime par dessus tout.
Ne peuvent l’avoir que ceux qui font vie de leur vie la Loi de Charité, que j’avais proclamée. Et non seulement proclamée, mais pratiquée réellement.
Qu’a pu être pour Moi d’avoir avec Moi à ma table celui qui me trahissait, de devoir me donner à lui, de devoir m’humilier à lui, de devoir partager avec lui le calice rituel et de poser mes lèvres là où lui les avait posées et de les faire poser à ma Mère, vous ne pouvez pas l’imaginer. Vos médecins ont discuté et discutent sur la rapidité de ma fin et lui donnent pour origine une lésion cardiaque due aux coups de la flagellation. Oui, pour ces coups aussi mon cur était devenu malade. Mais il l’était déjà depuis la Cène. Brisé, brisé dans l’effort de devoir subir à côté de Moi le Traître. J’ai commencé alors de mourir physiquement. Le reste n’a été qu’une aggravation de l’agonie qui existait déjà. Tout ce que j’ai pu faire, je l’ai fait car je n’étais qu’un avec la Charité. Même à l’heure où le Dieu-Charité s’éloignait de Moi, j’ai su être charité, car dans mes trente-trois années, j’avais vécu de chanté. On ne peut arriver à une perfection telle que celle qui demande de pardonner et de supporter celui qui nous offense si on n’a pas l’habitude de la charité. Moi, je l’avais et j’ai pu pardonner et supporter ce chef-d’uvre d’Offenseur que fut Judas.
Quatre : le Sacrement opère d’autant plus que l’on est digne de le recevoir.
Si on s’en est rendu digne par une constante volonté qui brise la chair et rend l’esprit souverain, en vainquant les concupiscences, en pliant l’être aux vertus, en le tendant comme un arc vers la perfection des vertus et surtout de la Charité.
En effet quand quelqu’un aime, il tend à réjouir celui qu’il aime. Jean, qui m’aimait comme personne et qui était pur, eut du Sacrement le maximum de transformation. Il commença à partir de ce moment à être l’aigle auquel il est familier et facile de s’élever jusqu’au Ciel de Dieu et de fixer le Soleil éternel. Mais malheur à celui qui reçoit le Sacrement sans en être tout à fait digne, mais qui au contraire a fait croître sa constante indignité humaine par les 190> fautes mortelles. Alors il devient non pas un germe de préservation et de vie, mais de corruption et de mort. Mort de l’esprit et putréfaction de la chair qui en "crève", comme dit Pierre de celle de Judas. Elle ne répand pas le sang, liquide toujours vital et beau dans sa pourpre, mais son intérieur noirci par toutes les passions, pourriture qui se déverse de la chair décomposée comme de la charogne d’un animal immonde, objet de dégoût pour les passants. La mort de celui qui profane le Sacrement est toujours la mort d’un désespéré et ne connaît donc pas le tranquille trépas propre à celui qui est en grâce, ni l’héroïque trépas de la victime qui souffre d’une manière aiguë mais avec le regard fixé au Ciel et l’âme assurée de la paix. La mort du désespéré est marquée de contorsions et de terreurs atroces, c’est une convulsion horrible de l’âme déjà saisie par la main de Satan qui l’étrangle pour l’arracher à la chair et la suffoque par sa respiration nauséabonde. Voilà la différence entre celui qui passe à l’autre vie après s’y être nourri de charité, de foi, d’espérance et de toute autre vertu et doctrine céleste et du Pain angélique qui l’accompagne avec ses fruits, mieux si de sa présence réelle, dans le dernier voyage, et celui qui trépasse après une vie de brute avec une mort de brute que la Grâce et le Sacrement ne réconfortent pas.
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LInstitution de lEucharistie par Jesus Christ :
( dapres les visions de Anne Catherine Emmerich )
VIII. INSTITUTION DE LA SAINTE EUCHARISTIE
Sur l’ordre du Seigneur, le majordome avait de nouveau tressé la table, qu’il avait quelque peu exhaussée ; il la couvrit d’un tapis sur lequel il étendit une couverture rouge, et par-dessus celle-ci une couverture blanche ouvrée à jour. Ayant ensuite replacé la table au milieu de la salle, il mit dessous une urne pleine d’eau et une autre pleine de vin. Pierre et Jean allèrent dans la partie de la salle où se trouvait le foyer de l’agneau pascal pour y prendre le calice qu’ils avaient apporté de chez Séraphia, et qui était dans son enveloppe. Ils le portèrent entre eux deux comme sils eussent porté un tabernacle, et le placèrent sur la table devant Jésus. ny avait là une assiette ovale avec trois pains azymes blancs et minces, qui étaient rayés de lignes régulières ; il y avait trois de ces lignes dans la largeur, et chaque pain était à peu près une fois plus long que large. Ces pains, où Jésus avait déjà fait de légères incisions pour les rompre plus facilement. turent placés sous un linge auprès au demi pain déjà mis de côté par Jésus lors du repas pascal : il y avait aussi un vase d’eau et de vin, et trots boites, l’une d’huile épaisse, l’autre d’huile liquide, et la troisième vide avec une cuiller à spatule.
Dès les temps anciens, on avait coutume de partager le pain et de boire au même calice à la fin du repas c’était un signe de fraternité et d’amour usité pour souhaiter la bienvenue et pour prendre congé ; je pense qu’il doit y avoir quelque chose à ce sujet dans l’Ecriture sainte. Jésus, aujourd’hui, éleva à la dignité du plus saint des sacrements cet usage qui n’avait été jusqu’alors qu’un rite symbolique et figuratif. Ceci fut un des griefs portés devant Caiphe par suite de la trahison de Judas : Jésus fut accusé d’avoir ajouté aux cérémonies de la Pâque quelque chose de nouveau : mais Nicodème prouva par les Ecritures que c’était un ancien usage.
Jésus était placé entre Pierre et Jean : les portes étaient fermées, tout se faisait avec mystère et solennité. Lorsque le calice fut tiré de son enveloppe, Jésus pria et parla très solennellement. Je vis Jésus leur expliquer la Cène et toute la cérémonie : cela me fit l’effet d’un prêtre qui enseignerait aux autres à dire la sainte Messe.
Il retira du plateau sur lequel se trouvaient les vases une tablette à coulisse, prit un linge blanc qui couvrait le calice et l’étendit sur le plateau et la tablette. Je le vis ensuite ôter de dessus le calice une plaque ronde qu’il plaça sur cette même tablette. Puis il retira les pains azymes de dessous le linge qui les couvrait, et les mit devant lui sur cette plaque ou patène. Ces pains, qui avaient la forme d’un carré oblong, dépassaient des deux cotés la patène, dont les bords cependant étaient visibles dans le sens de la largeur Ensuite il rapprocha de lui le calice, en retira un vase plus petit qui s’y trouvait, et plaça à droite et à gauche les six petits verres dont il était entouré. Alors il bénit le pain, et aussi les huiles, à ce que je crois : il éleva dans ses deux mains la patène avec les pains azymes, leva les yeux, pria, offrit, remit de nouveau la patène sur la table et la recouvrit. Il prit ensuite le calice, y fit verser le vin par Pierre, et l’eau qu’il bénit auparavant, par Jean, et y ajouta encore un peu d’eau qu’il versa dans une petite cuiller : alors il bénit le calice, l’éleva en pliant, en fit l’offrande et le replaça sur la table.
Jean et Pierre lui versèrent de l’eau sur les mains au-dessus de l’assiette où les pains azymes avaient été placés précédemment : il prit avec la cuiller, tirée du pied du calice, un peu de l’eau qui avait été versée sur ses mains, et qu’il répandit sur les leurs ; puis l’assiette passa autour de la table, et tous s’y lavèrent les mains. Je ne me souviens pas si tel fut l’ordre exact des cérémonies : ce que je sais, c’est que tout me rappela d’une manière frappante le saint sacrifice de la Messe et me toucha profondément.
Cependant Jésus devenait de plus en plus affectueux ; il leur dit qu’il allait leur donner tout ce qu’il avait, cest-à-dire lui-même : c’était comme s’il se fût répandu tout entier dans l’amour. Je le vis devenir transparent ; il ressemblait à une ombre lumineuse. se recueillant dans une ardente prière, il rompit le pain en plusieurs morceaux, qu’il entassa sur la patène en forme de pyramide ; puis, du bout des doigts, il prit un peu du premier morceau, qu’il laissa tomber dans le calice. Au moment où il faisait cela, il me sembla voir la sainte Vierge recevoir le sacrement d’une manière spirituelle, quoiquelle ne fût point présente là (1). Je ne sais comment cela se fit, mais je crus la voir qui entrait sans toucher la terre, et venait en face du Seigneur recevoir la sainte Eucharistie, puis je ne la vis plus, Jésus lui avait dit le matin, à Béthanie, qu’il célébrerait la Pâque avec elle d’une manière spirituelle, et il lui avait indiqué lheure où elle devait se mettre en prière pour la recevoir en esprit.
Il pria et enseigna encore : toutes ses paroles sortaient de sa bouche comme du feu et de la lumière, et entraient dans les apôtres, à l’exception de Judas. Il prit la patène avec les morceaux de pain (je ne sais plus bien s’il l’avait placée sur le calice, et dit : Prenez et mangez, ceci est mon corps, qui est donné pour vous . En même temps, il étendit sa main droite comme pour bénir, et, pendant qu’il faisait cela, une splendeur sortit de lui ; ses paroles étaient lumineuses : le pain l’était aussi et se précipitait dans la bouche des apôtres comme un corps brillant : c’était comme si lui-même fût entré en eux. Je les vis tous pénétrés de lumière.
Note (1) Dans une autre occasion, Anne Catherine vit la présente spirituelle de la sainte Vierge d’une manière si vive quelle en parla comme d’une présence corporelle.
Judas seul était ténébreux. Il présenta d’abord le pain à Pierre, puis à Jean (1) : ensuite il fit signe à Judas de s’approcher ; celui-ci fut le troisième auquel il présenta le sacrement, mais ce fut comme si la parole du Sauveur se détournait de la bouche du traître et revenait à lui. J’étais tellement troublée, que je ne puis rendre les sentiments que j’éprouvais. Jésus lui dit : Fais vite ce que tu veux faire . Il donna ensuite le sacrement au reste des apôtres, qui s’approchèrent deux à deux, tenant tour à tour l’un devant l’autre, un petit voile empesé et brodé sur les bords qui avait servi à recouvrir le calice.
Jésus éleva le calice par ses deux anses jusqu’à la hauteur de son visage, et prononça les paroles de la consécration : pendant qu’il le faisait, il était tout transfiguré et comme’ transparent ; il semblait qu’il passât tout entier dans ce qu’il allait leur donner. Il fit boire Pierre et Jean dans le calice qu’il tenait à le main, et le remit sur la table. Jean, à l’aide de la petite cuiller, versa le sang divin du calice dans les petits vases, et Pierre les présenta aux apôtres, qui burent deux dans la même coupe. Je crois, mais sans en être bien sure, que Judas prit aussi sa part du calice, il ne revint pas à sa place, mais sortit aussitôt du Cénacle les autres crurent, comme Jésus lui avait fait un signe, qu’il l’avait charge de quelque affaire. Il se retira sans prier et sans rendre grâces, et vous pouvez voir par là combien l’on a tort de se retirer sans actions de grâces après le pain quotidien et après le pain éternel. Pendant tout le repas, j’avais vu prés de Judas une hideuse petite figure rouge, qui avait un pied comme un os desséché, et qui quelquefois montait jusquà son cur ; lorsqu’il fut devant la porte, je vis trois démons autour de lui : l’un entra dans sa bouche, l’autre le poussait, le troisième courait devant lui. Il était nuit, et on aurait cru qu’ils l’éclairaient ; pour lui, il courait comme un insensé.
(1) Elle nétait pas très certaine que la chose se fût faite dans cet, ordre ; une autre fois elle avait vu Jean recevoir de sacrement le dernier.
Le Seigneur versa dans le petit vase dont J’ai déjà parlé un reste du sang divin qui se trouvait au fond du calice. puis il plaça ses doigts au-dessus du calice, et y fit verser encore de l’eau et du vin par Pierre et Jean. Cela fait, il les fit boire encore dans le calice, et le reste, versé dans les coupes, fut distribué aux autres apôtres. Ensuite Jésus essuya le calice, y mit le petit vase où était le reste du sang divin, plaça au-dessus la patène avec les fragments du pain consacré, puis remit le couvercle, enveloppa le calice et le replaça au milieu des six petites coupes. Je vis, après la résurrection, les apôtres communier avec le reste du saint Sacrement.
Je ne me souviens pas d’avoir vu que le Seigneur ait lui-même mangé et bu le pain et le vin consacrés, à moins qu’il ne l’ait fait sans que je m’en sois aperçue. En donnant lEucharistie, il se donna de telle sorte qu’il m’apparut comme sorti de lui-même et répandu au dehors dans une effusion d’amour miséricordieux. C’est quelque chose qui ne peut s’exprimer. Je n’ai pas vu non plus que Melchisédech lorsqu’il offrit le pain et le vin. y ait goûté lui-même. J’ai su pourquoi les prêtres y participent, quoique Jésus ne l’ait point fait. Pendant qu’elle parlait, elle regarda tout à coup autour d’elle comme si elle écoutait. Elle reçut une explication dont elle ne put communiquer que ceci : Si les anges l’avaient distribué, ils n’y auraient point participé ; si les prêtres n’y participaient pas, l’Eucharistie se serait perdue : c’est par là qu’elle se conserve .
Il y eut quelque chose de très régulier et de très solennel dans les cérémonies dont Jésus accompagna l’institution de la sainte Eucharistie, quoique ce fussent en même temps des enseignements et des leçons. Aussi je vis les apôtres noter ensuite certaines choses sur les petits rouleaux qu’ils portaient avec eux. Tous ses mouvements à droite et à Fauche étaient solennels comme toujours lorsqu’il priait. Tout montrait en germe le saint sacrifice de la Messe. Pendant la cérémonie, je vis les apôtres, à diverses reprises, s’incliner l’un devant l’autre, comme font nos prêtres.