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ROSARIUM VIRGINIS MARIAE :
LETTRE APOSTOLIQUE DU PAPE JEAN-PAUL II A L’ÉPISCOPAT, AU CLERGÉ ET AUX FIDÈLES SUR LE ROSAIRE
Contenu de la lettre :
INTRODUCTION
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Contenu de lintroduction :
Les Pontifes romains et le Rosaire
Octobre 2002 – octobre 2003: Année du Rosaire
Objections au Rosaire
La voie de la contemplation
Prière pour la paix et pour la famille
« Voici ta mère! » (Jn 19,27)
Sur les pas des témoins
CHAPITRE I : CONTEMPLER LE CHRIST AVEC MARIE
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Contenu de ce chapitre :
Un visage resplendissant comme le soleil
Marie modèle de contemplation
Les souvenirs de Marie
Le Rosaire, prière contemplative
Se souvenir du Christ avec Marie
Par Marie, apprendre le Christ
Se conformer au Christ avec Marie
Supplier le Christ avec Marie
Annoncer le Christ avec Marie
CHAPITRE II : MYSTÈRES DU CHRIST MYSTÈRES DE SA MÈRE
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Contenu de ce chapitre :
Le Rosaire, « résumé de l’Évangile »
Une intégration appropriée
Mystères joyeux
Mystères lumineux
Mystères douloureux
Mystères glorieux
Des mystères au Mystère: le chemin de Marie
Mystère du Christ, « mystère » de l’homme
CHAPITRE III : « POUR MOI, VIVRE C’EST LE CHRIST »
cliquez ici pour lire ce chapitre
Contenu de ce chapitre :
Le Rosaire, chemin d’assimilation du mystère
Une méthode valable…
… qui peut toutefois être améliorée
L’énonciation du mystère
L’écoute de la Parole de Dieu
Le silence
Le « Notre Père »
Les dix « Ave Maria »
Le « Gloria »
L’oraison jaculatoire finale
Le chapelet
Début et fin
La répartition dans le temps
CONCLUSION
cliquez ici pour lire la conclusion
Contenu de la conclusion :
« Rosaire béni de Marie, douce chaîne qui nous relie à Dieu »
La paix
La famille: les parents…
… et les enfants
Le Rosaire, un trésor à redécouvrir
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INTRODUCTION
1. Le Rosaire de la Vierge Marie, qui s’est développé progressivement au cours du deuxième millénaire sous l’inspiration de l’Esprit de Dieu, est une prière aimée de nombreux saints et encouragée par le Magistère. Dans sa simplicité et dans sa profondeur, il reste, même dans le troisième millénaire commençant, une prière d’une grande signification, destinée à porter des fruits de sainteté. Elle se situe bien dans la ligne spirituelle d’un christianisme qui, après deux mille ans, n’a rien perdu de la fraîcheur des origines et qui se sent poussé par l’Esprit de Dieu à « avancer au large » (Duc in altum!) pour redire, et même pour « crier » au monde, que le Christ est Seigneur et Sauveur, qu’il est « le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14,6), qu’il est « la fin de l’histoire humaine, le point vers lequel convergent les désirs de l’histoire et de la civilisation ».
En effet, tout en ayant une caractéristique mariale, le Rosaire est une prière dont le centre est christologique. Dans la sobriété de ses éléments, il concentre en lui la profondeur de tout le message évangélique, dont il est presque un résumé. En lui résonne à nouveau la prière de Marie, sonMagnificat permanent pour l’uvre de l’Incarnation rédemptrice qui a commencé dans son sein virginal. Avec lui, le peuple chrétien se met à l’école de Marie, pour se laisser introduire dans la contemplation de la beauté du visage du Christ et dans l’expérience de la profondeur de son amour. Par le Rosaire, le croyant puise d’abondantes grâces, les recevant presque des mains mêmes de la Mère du Rédempteur.
Les Pontifes romains et le Rosaire
2. Beaucoup de mes prédécesseurs ont accordé une grande importance à cette prière. A ce sujet, des mérites particuliers reviennent à Léon XIII qui, le 1er septembre 1883, promulgua l’encyclique Supremi apostolatus officio paroles fortes par lesquelles il inaugurait une série de nombreuses autres interventions concernant cette prière, qu’il présente comme un instrument spirituel efficace face aux maux de la société. Parmi les Papes les plus récents qui, dans la période conciliaire, se sont illustrés dans la promotion du Rosaire, je désire rappeler le bienheureux Jean XXIII et surtout Paul VI qui, dans l’exhortation apostolique Marialis cultus, souligna, en harmonie avec l’inspiration du Concile Vatican II, le caractère évangélique du Rosaire et son orientation christologique.
Puis, moi-même, je n’ai négligé aucune occasion pour exhorter à la récitation fréquente du Rosaire. Depuis mes plus jeunes années, cette prière a eu une place importante dans ma vie spirituelle. Mon récent voyage en Pologne me l’a rappelé avec force, et surtout la visite au sanctuaire de Kalwaria. Le Rosaire m’a accompagné dans les temps de joie et dans les temps d’épreuve. Je lui ai confié de nombreuses préoccupations. En lui, j’ai toujours trouvé le réconfort. Il y a vingt-quatre ans, le 29 octobre 1978, deux semaines à peine après mon élection au Siège de Pierre, laissant entrevoir quelque chose de mon âme, je m’exprimais ainsi: « Le Rosaire est ma prière préférée. C’est une prière merveilleuse. Merveilleuse de simplicité et de profondeur. […] On peut dire que le Rosaire est, d’une certaine manière, une prière-commentaire du dernier chapitre de la Constitution Lumengentium du deuxième Concile du Vatican, chapitre qui traite de l’admirable présence de la Mère de Dieu dans le mystère du Christ et de l’Église. En effet, sur l’arrière-fond des Ave Maria défilent les principaux épisodes de la vie de Jésus Christ. Réunis en mystères joyeux, douloureux et glorieux, ils nous mettent en communion vivante avec Jésus à travers le cur de sa Mère, pourrions-nous dire. En même temps, nous pouvons rassembler dans ces dizaines du Rosaire tous les événements de notre vie individuelle ou familiale, de la vie de notre pays, de l’Église, de l’humanité, c’est-à-dire nos événements personnels ou ceux de notre prochain, et en particulier de ceux qui nous sont les plus proches, qui nous tiennent le plus à cur. C’est ainsi que la simple prière du Rosaire s’écoule au rythme de la vie humaine ».5
Par ces paroles, chers frères et surs, je mettais dans le rythme quotidien du Rosaire ma première année de Pontificat. Aujourd’hui, au début de ma vingt-cinquième année de service comme Successeur de Pierre, je désire faire de même. Que de grâces n’ai-je pas reçues de la Vierge Sainte à travers le Rosaire au cours de ces années: Magnificat anima mea Dominum! Je désire faire monter mon action de grâce vers le Seigneur avec les paroles de sa très sainte Mère, sous la protection de laquelle j’ai placé mon ministère pétrinien: Totus tuus!
Octobre 2002 – octobre 2003: Année du Rosaire
3. C’est pourquoi, faisant suite à la réflexion proposée dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte, dans laquelle, après l’expérience jubilaire, j’ai invité le Peuple de Dieu à « repartir du Christ », j’ai senti la nécessité de développer une réflexion sur le Rosaire, presque comme un couronnement marial de cette lettre apostolique, pour exhorter à la contemplation du visage du Christ en compagnie de sa très sainte Mère et à son école. En effet, réciter le Rosaire n’est rien d’autre que contempler avec Marie le visage du Christ. Pour donner un plus grand relief à cette invitation, profitant de l’occasion du tout proche cent vingtième anniversaire de l’encyclique de Léon XIII déjà mentionnée, je désire que, tout au long de l’année, cette prière soit proposée et mise en valeur de manière particulière dans les différentes communautés chrétiennes. Je proclame donc l’année qui va d’octobre de cette année à octobre 2003 Année du Rosaire
Je confie cette directive pastorale à l’initiative des différentes communautés ecclésiales. Ce faisant, je n’entends pas alourdir, mais plutôt unir et consolider les projets pastoraux des Églises particulières. Je suis certain que cette directive sera accueillie avec générosité et empressement. S’il est redécouvert dans sa pleine signification, le Rosaire conduit au cur même de la vie chrétienne, et offre une occasion spirituelle et pédagogique ordinaire mais féconde pour la contemplation personnelle, la formation du Peuple de Dieu et la nouvelle évangélisation. Il me plaît de le redire aussi à l’occasion du souvenir joyeux d’un autre événement: le quarantième anniversaire de l’ouverture du Concile cuménique Vatican II (11 octobre 1962), cette « grande grâce » offerte par l’Esprit de Dieu à l’Église de notre temps.7
Objections au Rosaire
4. L’opportunité d’une telle initiative découle de diverses considérations. La première concerne l’urgence de faire face à une certaine crise de cette prière qui, dans le contexte historique et théologique actuel, risque d’être à tort amoindrie dans sa valeur et ainsi rarement proposée aux nouvelles générations. D’aucuns pensent que le caractère central de la liturgie, à juste titre souligné par le Concile cuménique Vatican II, a eu comme conséquence nécessaire une diminution de l’importance du Rosaire. En réalité, comme le précisait Paul VI, cette prière non seulement ne s’oppose pas à la liturgie, mais en constitue un support, puisqu’elle l’introduit bien et s’en fait l’écho, invitant à la vivre avec une plénitude de participation intérieure, afin d’en recueillir des fruits pour la vie quotidienne.
D’autres craignent peut-être qu’elle puisse apparaître peu cuménique en raison de son caractère nettement marial. En réalité, elle se situe dans la plus pure perspective d’un culte à la Mère de Dieu, comme le Concile Vatican II l’a défini: un culte orienté vers le centre christologique de la foi chrétienne, de sorte que, « à travers l’honneur rendu à sa Mère, le Fils […] soit connu, aimé, glorifié ». S’il est redécouvert de manière appropriée, le Rosaire constitue une aide, mais certainement pas un obstacle à l’cuménisme.
La voie de la contemplation
5. Cependant, la raison la plus importante de redécouvrir avec force la pratique du Rosaire est le fait que ce dernier constitue un moyen très valable pour favoriser chez les fidèles l’engagement de contemplation du mystère chrétien que j’ai proposé dans la lettre apostoliqueNovo millennio ineunte comme une authentique « pédagogie de la sainteté »: « Il faut un christianisme qui se distingue avant tout dans l’art de la prière ». Alors que dans la culture contemporaine, même au milieu de nombreuses contradictions, affleure une nouvelle exigence de spiritualité, suscitée aussi par les influences d’autres religions, il est plus que jamais urgent que nos communautés chrétiennes deviennent « d’authentiques écoles de prière ».10
Le Rosaire se situe dans la meilleure et dans la plus pure tradition de la contemplation chrétienne. Développé en Occident, il est une prière typiquement méditative et il correspond, en un sens, à la « prière du cur » ou à la « prière de Jésus », qui a germé sur l’humus de l’Orient chrétien.
Prière pour la paix et pour la famille
6. Certaines circonstances historiques ont contribué à une meilleure actualisation du renouveau du Rosaire. La première d’entre elles est l’urgence d’implorer de Dieu le don de la paix. Le Rosaire a été à plusieurs reprises proposé par mes Prédécesseurs et par moi-même comme prière pour la paix. Au début d’un millénaire, qui a commencé avec les scènes horribles de l’attentat du 11 septembre 2001 et qui enregistre chaque jour dans de nombreuses parties du monde de nouvelles situations de sang et de violence, redécouvrir le Rosaire signifie s’immerger dans la contemplation du mystère de Celui « qui est notre paix », ayant fait « de deux peuples un seul, détruisant la barrière qui les séparait, c’est-à-dire la haine » (Ep 2,14). On ne peut donc réciter le Rosaire sans se sentir entraîné dans un engagement précis de service de la paix, avec une attention particulière envers la terre de Jésus, encore si éprouvée, et particulièrement chère au cur des chrétiens.
De manière analogue, il est urgent de s’engager et de prier pour une autre situation critique de notre époque, celle de la famille, cellule de la société, toujours plus attaquée par des forces destructrices, au niveau idéologique et pratique, qui font craindre pour l’avenir de cette institution fondamentale et irremplaçable, et, avec elle, pour le devenir de la société entière. Dans le cadre plus large de la pastorale familiale, le renouveau du Rosaire dans les familles chrétiennes se propose comme une aide efficace pour endiguer les effets dévastateurs de la crise actuelle.
« Voici ta mère! »(Jn 19,27)
7. De nombreux signes montrent ce que la Vierge Sainte veut encore réaliser aujourd’hui, précisément à travers cette prière; cette mère attentive à laquelle, dans la personne du disciple bien-aimé, le Rédempteur confia au moment de sa mort tous les fils de l’Église: « Femme, voici ton Fils » (Jn 19,26). Au cours du dix-neuvième et du vingtième siècles, les diverses circonstances au cours desquelles la Mère du Christ a fait en quelque sorte sentir sa présence et entendre sa voix pour exhorter le Peuple de Dieu à cette forme d’oraison contemplative sont connues. En raison de la nette influence qu’elles conservent dans la vie des chrétiens et à cause de leur reconnaissance importante de la part de l’Église, je désire rappeler en particulier les apparitions de Lourdes et de Fatima,11dont les sanctuaires respectifs constituent le but de nombreux pèlerins à la recherche de réconfort et d’espérance.
Sur les pas des témoins
8. Il serait impossible de citer la nuée innombrable de saints qui ont trouvé dans le Rosaire une authentique voie de sanctification. Il suffira de rappeler saint Louis Marie Grignion de Montfort, auteur d’une uvre précieuse sur le Rosaire,12 et plus près de nous, Padre Pio de Pietrelcina, qui j’ai eu récemment la joie de canoniser. Le bienheureux Bartolo Longo eut un charisme spécial, celui de véritable apôtre du Rosaire. Son chemin de sainteté s’appuie sur une inspiration entendue au plus profond de son cur: « Qui propage le Rosaire est sauvé! ».13 A partir de là, il s’est senti appelé à construire à Pompéi un sanctuaire dédié à la Vierge du Saint Rosaire près des ruines de l’antique cité tout juste pénétrée par l’annonce évangélique avant d’être ensevelie en 79 par l’éruption du Vésuve et de renaître de ses cendres des siècles plus tard, comme témoignage des lumières et des ombres de la civilisation classique.
Par son uvre entière, en particulier par les « Quinze Samedis », Bartolo Longo développa l’âme christologique et contemplative du Rosaire; il trouva pour cela un encouragement particulier et un soutien chez Léon XIII, le « Pape du Rosaire ».
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CONCLUSION
« Rosaire béni de Marie,douce chaîne qui nous relie à Dieu »
39. Ce qui a été dit jusqu’ici exprime amplement la richesse de cette prière traditionnelle, qui a la simplicité d’une prière populaire, mais aussi la profondeur théologique d’une prière adaptée à ceux qui perçoivent l’exigence d’une contemplation plus mûre.
L’Église a toujours reconnu à cette prière une efficacité particulière, lui confiant les causes les plus difficiles dans sa récitation communautaire et dans sa pratique constante. En des moments où la chrétienté elle-même était menacée, ce fut à la force de cette prière qu’on attribua l’éloignement du danger, et la Vierge du Rosaire fut saluée comme propitiatrice du salut.
Aujourd’hui, comme j’y ai fait allusion au début, je recommande volontiers à l’efficacité de cette prière la cause de la paix dans le monde et celle de la famille.
La paix
40. Les difficultés que la perspective mondiale fait apparaître en ce début de nouveau millénaire nous conduisent à penser que seule une intervention d’en haut, capable d’orienter les curs de ceux qui vivent des situations conflictuelles et de ceux qui régissent le sort des Nations, peut faire espérer un avenir moins sombre.
Le Rosaire est une prière orientée par nature vers la paix, du fait même qu’elle est contemplation du Christ, Prince de la paix et « notre paix » (Ep 2,14). Celui qui assimile le mystère du Christ et le Rosaire vise précisément à cela apprend le secret de la paix et en fait un projet de vie. En outre, en vertu de son caractère méditatif, dans la tranquille succession des Ave Maria, le Rosaire exerce sur celui qui prie une action pacificatrice qui le dispose à recevoir cette paix véritable, qui est un don spécial du Ressuscité (cf. Jn 14,27; 20,21), et à en faire l’expérience au fond de son être, en vue de la répandre autour de lui.
Le Rosaire est aussi une prière de paix en raison des fruits de charité qu’il produit. S’il est bien récité comme une vraie prière méditative, le Rosaire, en favorisant la rencontre avec le Christ dans ses mystères, ne peut pas ne pas indiquer aussi le visage du Christ dans les frères, en particulier dans les plus souffrants. Comment pourrait-on fixer, dans les mystères joyeux, le mystère de l’Enfant né à Bethléem sans éprouver le désir d’accueillir, de défendre et de promouvoir la vie, en se chargeant de la souffrance des enfants de toutes les parties du monde? Comment, dans les mystères lumineux, pourrait-on suivre les pas du Christ qui révèle le Père sans s’engager à témoigner de ses « béatitudes » dans la vie de chaque jour? Et comment contempler le Christ chargé de la Croix et crucifié sans ressentir le besoin de se faire le « Cyrénéen » de tout frère brisé par la souffrance ou écrasé par le désespoir? Enfin, comment pourrait-on fixer les yeux sur la gloire du Christ ressuscité et sur Marie couronnée Reine sans éprouver le désir de rendre ce monde plus beau, plus juste et plus proche du dessein de Dieu?
En réalité, tandis qu’il nous conduit à fixer les yeux sur le Christ, le Rosaire nous rend aussi bâtisseurs de la paix dans le monde. Par sa caractéristique de supplication communautaire et insistante, pour répondre à l’invitation du Christ « à toujours prier sans se décourager » (Lc 18,1), il nous permet d’espérer que, même aujourd’hui, une « bataille » aussi difficile que celle de la paix pourra être gagnée. Loin d’être une fuite des problèmes du monde, le Rosaire nous pousse à les regarder avec un il responsable et généreux, et il nous obtient la force de les affronter avec la certitude de l’aide de Dieu et avec la ferme intention de témoigner en toutes circonstances de « l’amour, lui qui fait l’unité dans la perfection » (Col 3,14).
La famille: les parents…
41. Prière pour la paix, le Rosaire est aussi, depuis toujours, la prière de la famille et pour la famille. Il fut un temps où cette prière était particulièrement chère aux familles chrétiennes et en favorisait certainement la communion. Il ne faut pas perdre ce précieux héritage. Il faut se remettre à prier en famille et à prier pour les familles, en utilisant encore cette forme de prière.
Si, dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte, j’ai encouragé même les laïcs à célébrer la Liturgie des Heures dans la vie ordinaire des communautés paroissiales et des divers groupes chrétiens,39je désire faire la même chose pour le Rosaire. Il s’agit de deux voies de la contemplation chrétienne qui ne s’opposent pas, mais se complètent. Je demande donc à ceux qui se consacrent à la pastorale des familles de suggérer avec conviction la récitation du Rosaire.
La famille qui est unie dans la prière demeure unie. Par tradition ancienne, le saint Rosaire se prête tout spécialement à être une prière dans laquelle la famille se retrouve. Les membres de celle-ci, en jetant véritablement un regard sur Jésus, acquièrent aussi une nouvelle capacité de se regarder en face, pour communiquer, pour vivre la solidarité, pour se pardonner mutuellement, pour repartir avec un pacte d’amour renouvelé par l’Esprit de Dieu.
De nombreux problèmes des familles contemporaines, particulièrement dans les sociétés économiquement évoluées, dépendent du fait qu’il devient toujours plus difficile de communiquer. On ne parvient pas à rester ensemble, et les rares moments passés en commun sont absorbés par les images de la télévision. Recommencer à réciter le Rosaire en famille signifie introduire dans la vie quotidienne des images bien différentes, celles du mystère qui sauve: l’image du Rédempteur, l’image de sa Mère très sainte. La famille qui récite le Rosaire reproduit un peu le climat de la maison de Nazareth: on place Jésus au centre, on partage avec lui les joies et les souffrances, on remet entre ses mains les besoins et les projets, on reçoit de lui espérance et force pour le chemin.
… et les enfants
42. Il est beau et fécond également de confier à cette prière le chemin de croissance des enfants. Le Rosaire n’est-il pas l’itinéraire de la vie du Christ, de sa conception à sa mort, jusqu’à sa résurrection et à sa glorification? Il devient aujourd’hui toujours plus ardu pour les parents de suivre leurs enfants dans les diverses étapes de leur vie. Dans notre société de technologie avancée, des médias et de la mondialisation, tout est devenu si rapide, et la distance culturelle entre les générations se fait toujours plus grande. Les messages les plus divers et les expériences les plus imprévisibles envahissent la vie des enfants et des adolescents, et pour les parents il devient parfois angoissant de faire face aux risques qu’ils courent. Il n’est pas rare qu’ils soient conduits à faire l’expérience de déceptions cuisantes, en constatant les échecs de leurs enfants face à la séduction de la drogue, aux attraits d’un hédonisme effréné, aux tentations de la violence, aux expressions les plus variées du non-sens et du désespoir.
Prier le Rosaire pour ses enfants, et mieux encore avec ses enfants, en les éduquant depuis leur plus jeune âge à ce moment quotidien de « pause priante » de la famille, n’est certes pas la solution de tous les problèmes, mais elle constitue une aide spirituelle à ne pas sous-estimer. On peut objecter que le Rosaire apparaît comme une prière peu adaptée au goût des adolescents et des jeunes d’aujourd’hui. Mais l’objection vient peut-être d’une façon de le réciter souvent peu appliquée. Du reste, étant sauve sa structure fondamentale, rien n’empêche, pour les enfants et les adolescents, que la récitation du Rosaire que ce soit en famille ou en groupes s’enrichisse de possibles aménagements symboliques et concrets, qui en favorisent la compréhension et la mise en valeur. Pourquoi ne pas l’essayer? Une pastorale des jeunes qui n’est pas défaitiste, mais passionnée et créative les Journées mondiales de la Jeunesse m’en ont donné la mesure! est capable de faire, avec l’aide de Dieu, des choses vraiment significatives. Si le Rosaire est bien présenté, je suis sûr que les jeunes eux-mêmes seront capables de surprendre encore une fois les adultes, en faisant leur cette prière et en la récitant avec l’enthousiasme caractéristique de leur âge.
Le Rosaire, un trésor à redécouvrir
43. Chers frères et surs! Une prière aussi facile, et en même temps aussi riche, mérite vraiment d’être redécouverte par la communauté chrétienne. Faisons-le surtout cette année, en accueillant cette proposition comme un affermissement de la ligne tracée dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte, dont de nombreuses Églises particulières se sont inspirées dans leurs projets pastoraux pour planifier leurs engagements dans un proche avenir.
Je m’adresse à vous en particulier, chers Frères dans l’épiscopat, prêtres et diacres, et aussi à vous, agents pastoraux engagés dans divers ministères, pour que, en faisant l’expérience personnelle de la beauté du Rosaire, vous en deveniez des promoteurs actifs.
Je m’en remets aussi à vous, théologiens, afin qu’en menant une réflexion à la fois rigoureuse et sage, enracinée dans la Parole de Dieu et attentive au vécu du peuple chrétien, vous fassiez découvrir les fondements bibliques, les richesses spirituelles et la valeur pastorale de cette prière traditionnelle.
Je compte sur vous, les consacrés, hommes et femmes, appelés à un titre particulier à contempler le visage du Christ à l’école de Marie.
Je me tourne vers vous, frères et surs de toute condition, vers vous, familles chrétiennes, vers vous, malades et personnes âgées, vers vous les jeunes: reprenez avec confiance le chapelet entre vos mains, le redécouvrant à la lumière de l’Écriture, en harmonie avec la liturgie, dans le cadre de votre vie quotidienne.
Que mon appel ne reste pas lettre morte! Au début de la vingt-cinquième année de mon Pontificat, je remets cette Lettre apostolique entre les mains sages de la Vierge Marie, m’inclinant spirituellement devant son image dans le splendide sanctuaire qui lui a été édifié par le bienheureux Bartolo Longo, apôtre du Rosaire. Je fais volontiers miennes les paroles touchantes par lesquelles il termine la célèbre Supplique à la Reine du Saint Rosaire: « Ô Rosaire béni par Marie, douce chaîne qui nous relie à Dieu, lien d’amour qui nous unit aux Anges, tour de sagesse face aux assauts de l’enfer, havre de sécurité dans le naufrage commun, nous ne te lâcherons plus. Tu seras notre réconfort à l’heure de l’agonie. A toi, le dernier baiser de la vie qui s’éteint. Et le dernier accent sur nos lèvres sera ton nom suave, ô Reine du Rosaire de Pompéi, ô notre Mère très chère, ô refuge des pécheurs, ô souveraine Consolatrice des affligés. Sois bénie en tout lieu, aujourd’hui et toujours, sur la terre et dans le ciel ».
Du Vatican, le 16 octobre 2002, début de la vingt-cinquième année de mon Pontificat.
JEAN-PAUL II
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