Marie est notre Vie car elle nous obtient le Pardon de nos peches

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Les Gloires de Marie

 

Saint Alphonse-Marie de Liguori

(1ère partie : commentaire du Salve Regina)

 

 

CHAPITRE II :  Notre vie, notre douceur

MARIE, NOTRE VIE, NOTRE DOUCEUR

I     Marie est notre vie, parce qu’elle nous obtient le pardon de nos péchés

L’Église veut que nous appelions Marie notre Vie. Pour bien comprendre ce titre, il faut savoir que,

comme l’âme donne la vie au corps, ainsi la grâce de Dieu donne la vie à l’âme ; car, sans la grâce, l’âme

peut paraître vivante, mais en réalité elle est morte, selon ce qui est dit dans l’Apocalypse. Ainsi Marie

rend la vie aux pécheurs, quand, par son intercession, elle leur obtient de rentrer en grâce avec Dieu.

L’Église applique à Marie et lui met dans la bouche les paroles suivantes du livre des Proverbes ; Ceux

qui sont diligents à recourir à moi dès le matin, c’est-à-dire, aussitôt qu’ils le peuvent, me trouveront

certainement. Au lieu de : Me trouveront, on lit dans la version de Septante : Trouveront la grâce de

Dieu. – Un peu plus loin, il est dit : Celui qui m’aura trouvée, trouvera la vie, et recevra de Dieu le salut

éternel. – Écoutez, s’écrie là-dessus saint Bonaventure : honorez Marie, et vous aurez la vie et le salut.

Au dire de saint Bernardin de Sienne, ce qui empêcha Dieu d’anéantir l’humanité après le péché originel,

ce fut son amour de prédilection pour cette Fille bénie qui devait naître d’Adam. Le saint ne doute

nullement que toutes les miséricordes et toutes les grâces reçues par les pécheurs sous l’ancienne loi, ne

leur aient été accordées à la seule considération de cette bienheureuse Vierge.

Elle est donc bien fondée, cette exhortation de saint Bernard : " Cherchons la grâce, et cherchons-la par

l’intermédiaire de Marie ". Oui, si nous sommes assez malheureux pour avoir perdu la grâce de Dieu,

cherchons-la ; et, afin de la recouvrer sûrement, adressons-nous à Marie ; car, si nous avons perdu cette

perle précieuse, Marie l’a retrouvée ; et de là le nom d’inventrice de la grâce, que lui donne le même saint.

Et n’est-ce pas là la vérité si consolante pour nous qu’exprimait l’ange Gabriel, quand il disait à la Vierge :

Ne craignez point, Marie, car vous avez trouvé la grâce. Mais, puisque Marie n’avait jamais été privée

de la grâce, comment le saint archange pouvait-il dire qu’elle l’avait trouvée ? La vierge Immaculée fut

toujours unie à Dieu, toujours ornée de la grâce, ou plutôt toujours pleine de grâce, comme l’archange le

fit connaître au monde, quand il la salua en ces termes : Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est

avec vous. Ce n’est donc pas pour elle-même que Marie a trouvé la grâce dont elle fut toujours remplie ;

pour qui donc ? Pour ceux qui l’avaient perdue, pour les pécheurs, répond le cardinal Hugues ; et,

commentant les paroles de saint Gabriel, le pieux auteur ajoute : Qu’ils courent donc à Marie, les pécheurs

qui ont perdu la grâce, et ils la trouveront sans faute auprès d’elle ; qu’ils lui disent avec assurance :

Auguste Dame, une chose trouvée doit être restituée à qui l’a perdue ; vous devez donc nous rendre la

grâce. Richard de Saint-Laurent développe la même pensée et conclut ainsi : Si donc nous désirons

trouver la grâce du Seigneur, allons à Marie, qui l’a trouvée et qui la trouve toujours ; comme elle fut et

sera toujours chère à Dieu, notre confiance en elle ne saurait être frustrée.

La sainte Vierge dit dans les Cantiques, que Dieu l’a placée en ce monde pour être notre défense, et qu’il

l’a établie Médiatrice de paix entre lui et les pécheurs : " Je suis un mur et mon sein est un asile assuré

comme une forte tour, depuis qu’il m’a faite entremetteuse de la paix. " Saint Bernard s’appuie sur ces

paroles pour relever le courage du pécheur : Va, dit-il, va, pauvre pécheur, à cette Mère de miséricorde,

et montre-lui les plaies que tes fautes ont laissées dans ton âme ; elle ne manquera pas de solliciter ton

pardon auprès de son divin Fils, en lui rappelant qu’elle l’a nourri de son lait ; et ce Fils qui l’aime si

tendrement, ne manquera pas de l’exaucer. – Et la sainte Église elle-même nous met sur les lèvres une

oraison où elle prie le Seigneur de nous accorder la faveur d’être aidés par la puissance secourable des

prières de Marie à sortir du péché : " O Dieu miséricordieux, venez en aide à notre fragilité, afin que,

célébrant la mémoire de la sainte Mère de Dieu, nous puissions avec l’appui de son intercession, nous

relever de nos iniquités.

Ainsi donc saint Laurent Justinen a raison d’appeler Marie l’Espérance des coupables, puisque seule elle

leur obtient de Dieu le pardon de leurs fautes. Saint Bernard fait bien de lui décerner le titre d’Échelle des

pécheurs, puisque cette Reine compatissante leur tend une main secourable, les retire de l’abîme où ils

sont misérablement tombés, et les fait remonter à Dieu. Et saint Augustin n’a pas tort de la proclamer

notre unique Espérance, puisque c’est par elle seule que nous espérons la rémission de tous nos péchés.

Saint Jean Chrysostôme ne parle pas autrement que l’illustre évêque d’Hippone : " Par elle, dit-il, nous

obtenons le pardon de nos péchés ". Et, plein de confiance en sa médiation, il lui adresse cette prière au

nom de tous les pécheurs : Nous vous saluons, ô Mère de Dieu et notre Mère, Ciel où Dieu réside, Trône

du haut duquel le Seigneur dispense toutes ses grâces ! priez sans cesse Jésus pour nous, afin que, par

votre entremise, nous puissions trouver miséricorde au jour du jugement, et partager la gloire des élus

dans l’éternité.

C’est avec raison, enfin, comme le remarque Innocent III, que Marie est comparée à l’aurore dans ce

passage du Cantique : Quelle est celle-ci qui s’avance comme une aurore naissante ? Car la naissance de

Marie mit fin au règne des cives, comme l’aurore met fin aux ombres de la nuit. Ainsi parle ce pontife.

Or, le changement opéré autrefois dans le monde par cette bienheureuse naissance, se reproduit dans

toute âme où naît la dévotion à Marie : elle en bannit les ténèbres du péché et guide ses pas dans la voie

des vertus. De là l’exclamation de saint Germain : " O Mère de Dieu, votre protection nous donne

l’immortalité ; votre intercession, c’est la vie. " Le même saint assure que le nom de Marie, dans la

bouche de celui qui le prononce avec affection, est le signe de la vie, ou du moins le présage d’un prompt

retour à la vie.

Sur les paroles du Cantique de Marie : Voici qu’à parti de ce moment toutes les nations m’appelleront

bienheureuse, saint Bernard s’écrie : Oui, ô ma Souveraine, vous serez proclamée bienheureuse par tous

les hommes, parce que votre intercession assure à tous vos serviteurs la vie de la grâce et la gloire céleste.

En vous les pécheurs trouvent le pardon, les justes la persévRrance, et ensuite la vie éternelle. – Ne perds

donc pas confiance, ô pécheur, dit le pieux Bernardin de Bustis ; ne te décourage point, quand même tu

te serais souillé de toutes les iniquités, mais recours avec assurance à cette glorieuse Reine ; tu la

trouveras toujours les mains pleine de miséricorde, et plus désireuse de te combler de ses dons, que

toi-même de les recevoir.

Un titre encore qui convient à Marie, selon saint André de Crète, c’est celui de Caution ou de Gage de

notre réconciliation avec Dieu. Et, en effet, quand les pécheurs s’adressent à Marie, pour être réconciliés

avec Dieu, non content de leur promettre leur pardon, Dieu leur en donne même un gage ; et ce gage

n’est autre que Marie elle-même qu’il nous a donnée pour Avocate : tout pécheur qui se réfugie auprès

d’elle, obtient par son entremise le pardon de ses fautes en vertu des mérites de Jésus-Christ. D’après la

révélation faite par un ange à sainte Brigitte, les prophètes étaient ravis de joie dans la prévision que,

fléchi par l’humilité et la pureté de Marie, Dieu allait faire grâce aux pécheurs, et recevoir dans son amitié

ceux qui auraient provoqué sa colère.

Aucun pécheur ne doit jamais craindre d’être repoussé par Marie, quand il implore sa pitié ; non, car elle

est une Mère de miséricorde, et, à ce titre, elle désire sauver les plus misérables. Marie est pour nous une

Arche du salut, dit saint Bernard ; quiconque s’y réfugie, échappera au naufrage de la damnation éternelle.

Dans l’arche de Noé les brutes même furent à couvert des eaux du déluge ; sous le manteau de Marie, les

pécheurs même trouvent le salut. Sainte Gertrude vit un jour cette clémente Reine qui tenait son manteau

ouvert : une multitude de lions, d’ours, de tigres et d’autres bêtes féroces, s’y étaient réfugiés ; et, bien loin

de les chasser, Marie les retenait autour d’elle et les caressait doucement. Cet emblême apprit à la sainte

que Marie ne repousse pas les pécheurs, si enfoncés soient-ils dans la fange du vice, mais qu’elle les

accueuille avec tendresse et les met à l’abri de la mort éternelle. Entrons donc dans cette Arche, courons

nous réfugier sous le manteau de Marie ; elle se gardera bien de nous rejeter, elle nous sauvera

infailliblement.

                               EXEMPLE

Le père Bovio raconte l’admirable conversion d’une femme de mauvaise vie nommée Hélène. Étant

entrée un jour sans intention dans une église, et y ayant entendu un sermon sur la dévotion du Rosaire,

elle avait fait l’emplette d’un chapelet en retournant chez elle ; mais le tenait caché par respect humain.

Elle se mit néanmoins à le réciter ; et, quoique ce fût d’abord sans décotion, la très sainte Vierge lui fit

goûter tant de consolations et de douceurs dans cet exercice, qu’elle ne pouvait plus s’en détacher. Elle

conçut en même temps une vive horreur de ses désordres, au point d’un predre le repos, et elle se vit ainsi

comme forcée d’aller se confesser ; ce qu’elle fit avec tant de contrition, que le confesseur en était étonné.

Après sa confession, elle alla se prosterner au pied d’un autel de Marie, pour remercier son Avocate ; elle

y récita le Rosaire, et la Mère de Dieu, faisant parler la statue, lui dit : " Hélène, tu assez offensé Dieu et

moi ; désormais change de conduite et tu auras une bonne part dans mes faveurs ". La pauvre pécheresse

toute confuse, répondit : " Ah ! Vierge sainte, il est vrai que jusqu’ici j’ai été une scélérate, mais vous qui

pouvez tout, aidez-moi ; je me donne à vous, et je veux employer le reste de ma vie à faire pénitence de

mes péchés."

Avec le secours de Marie, Hélène distribua aux pauvres tout ce qu’elle possédait, et se livra à une

pénitence rigoureuse. Elle éprouva de terribles tentations, mais, sans faire autre chose que de se

recommander à la Mère de Dieu, elle remportait toujours la victoire. Elle alla jusqu’à recevoir beaucoup

de grâces surnaturelles, telles que visions, révélations, don de prophétie. Enfin, à sa mort, qui lui fut

annoncée par Marie plusieurs jours d’avance, la bienheureuse Vierge vint la visiter elle-même avec son

divin Fils ; et, lorsque cette pécheresse expira, on vit son âme, sous la forme d’une belle colombe,

s’envoler aux cieux.

                                PRIÈRE

Voici, ô Mère de mon Dieu, mon unique espérance, Marie ! voici à vos pieds un malheureux pécheur

qui implore votre pitié. Toute l’Église et tous les fidèles vous proclament le Refuge des pécheurs ; vous

êtes donc mon refuge, c’est à vous de me sauver. Vous savez, vous dirai-je avec Guillaume de Paris,

combien votre divin Fils désire notre salut. Vous savez ce que Jésus-Christ a souffert pour me sauver ;

ô ma Mère, je vous présente les souffrances de Jésus : le froid qu’il endura dans l’étable de Bethléem,

les pas qu’il fit dans le voyage d’Égypte, ses fatigues, ses sueurs, le sang qu’il répandit, la douleur qui

le fit expirer à vos yeux sur la croix. Montrez, en me secourant, que vous aimez ce Fils adorable,

puisque c’est au nom de votre amour pour lui que je vous prie de me secourir. Tendez la main à un

malheureux qui est tombé, et qui vous supplie d’avoir pitié de lui.

Si j’étais un saint, je ne vous demanderais pas miséricorde ; mais parce que je suis un pécheur, j’ai

recours à vous, qui êtes la Mère des miséricordes. Je sais que votre coeur compatissant trouve sa

consolation à aider les misérables, quand leur obstination ne vous empêche pas de les aider ; consolez

donc votre coeur compatissant et consolez-moi, aujourd’hui que vous avez occasion de sauver un

malheureux condamné à l’enfer, aujourd’hui que vous pouvez m’aider, puisque je ne veux pas être

obstiné. Je me remets entre vos mains : dites-moi ce que j’ai à faire, et obtenez-moi la force de

l’exécuter ; je suis résolu de faire tout ce qui est en mon pouvoir, pour rentrer dans l’amitié de Dieu.

Je me réfugie sous votre manteau ; Jésus veut que j’aie recours à vous ; il veut que, pour votre gloire et

pour la sienne, puisque vous êtes ma Mère, je sois redevable de mon salut, non seulement à son sang,

mais encore à vos prières. C’est lui qui m’envoie auprès de vous, pour que vous me secouriez. O

Marie, me voici, je recours à vous, et je mets en vous ma confiance ; vous qui priez pour tant d’autres,

priez aussi, dites au moins une parole pour moi ; dites à Dieu que vous voulez mon salut, et Dieu me

sauvera certainement ; dites-lui que je suis à vous, je ne vous demande pas autres chose.

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