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( daprès les visions de Maria Valtorta )
« Netuepas »
"Il est dit : Ne tue pas. Auquel des deux groupes de commandements appartient celui-ci ? Au second dites-vous ? En êtes-vous sûrs ?
Je vous demande encore : est-ce un péché qui offense Dieu ou celui qui en est la victime ? Vous dites : Cette dernière ? Êtes-vous sûrs aussi de cela ?
Et je vous demande encore : ny a-t-il quun péché dhomicide ? En tuant, ne faites-vous que cet unique péché ? Celui-là seul dites-vous ? Personne nen doute ? Dites à haute voix vos réponses. Quun seul parle pour vous tous. Jattends." Et Jésus se penche pour caresser une bambine qui est venue à côté de Lui et qui le regarde, extasiée, oubliant même de grignoter la pomme que sa mère lui a donnée pour quelle se tienne tranquille.
Un vieillard imposant se lève et dit : "Maître, écoute. Je suis un vieux chef de synagogue et ils mont dit de parler au nom de tous. Je parle. Il me semble, et il nous semble, avoir répondu selon la justice et selon ce quon nous a enseigné. Jappuie ma certitude sur le chapitre de la Loi relatif à lhomicide et aux coups. Mais Toi, tu sais pourquoi nous sommes venus : pour que tu nous enseignes, car nous reconnaissons en Toi la Sagesse et la Vérité. Si donc je me trompe, éclaire mes ténèbres pour que le vieux serviteur aille vers son Roi, revêtu de lumière, et rends aussi ce service à ceux-ci qui sont de mon troupeau et qui sont venus, avec leur berger, boire à la fontaine de Vie." et avant de sasseoir, il sincline avec le plus grand respect.
"Qui es-tu, père ?"
"Cléophas dEmmaüs, ton serviteur."
"Pas le mien : mais de Celui qui ma envoyé parce quon doit donner au Père toute préséance et tout amour au Ciel, sur la terre et dans les curs. Et le premier à Lui donner cet honneur cest son Verbe qui prend et offre, sur une table sans défauts, les curs des bons, comme fait le prêtre avec les pains de proposition. Mais écoute, Cléophas, pour aller à Dieu tout illuminé selon ton saint désir.
Pour mesurer la culpabilité, il faut penser aux circonstances qui précèdent, préparent, justifient, expliquent la faute elle-même.
542> Qui ai-je frappé ? Quest-ce que jai frappé ? Où ai-je frappé ? Avec quels moyens ai-je frappé ? Pourquoi ai-je frappé ? Comment ai-je frappé ? Quand ai-je frappé ? : cest ce que doit se demander avant de se présenter à Dieu pour Lui demander pardon, celui qui a tué.
Qui ai-je frappé ?
Un homme. Je dis un homme. Mais je ne pense pas et je ne considère pas sil est riche ou sil est pauvre, sil est libre ou sil est esclave. Pour Moi il nexiste pas desclaves ou de puissants. Il sagit des hommes créés par un Être Unique, par conséquent tous égaux. En fait, devant la majesté de Dieu, même le plus puissant monarque de la terre nest que poussière. Et à ses yeux, et aux miens, il nexiste quun seul esclavage: celui du péché et donc sous la domination de Satan. La Loi Antique distingue les hommes libres des esclaves, et se livre à des considérations subtiles selon que la mort a été immédiate ou quil y a eu un jour ou deux de survie, et de même si la femme enceinte est morte du coup ou si la mort na atteint que le fruit de ses entrailles. Mais tout cela a été dit lorsque la lumière de la perfection était encore bien lointaine. Maintenant, elle est parmi vous et vous dit : Quiconque frappe mortellement un de ses semblables pèche ; Et il ne pèche pas seulement à légard de lhomme, mais aussi contre Dieu.
Quest-ce que lhomme ? Lhomme est la créature souveraine que Dieu a créée pour être le roi de la création. Il la créé à son image et à sa ressemblance, en lui donnant la ressemblance pour lesprit et en tirant son image de limage parfaite de sa pensée parfaite. Regardez dans lair, sur la terre et dans les eaux. Y voyez-vous peut-être, un animal ou une plante qui, si beaux quils soient, égalent lhomme ? Lanimal court, mange, boit, dort, engendre, travaille, chante, vole, rampe, grimpe, mais il na pas la parole. Lhomme aussi sait courir et sauter, et dans le saut il est si agile quil rivalise avec loiseau. Il sait nager, et il est si rapide à la nage quon dirait un poisson. Il sait ramper, et paraît un reptile. Il sait grimper, et semble un singe. Il sait chanter, et paraît un oiseau. Il sait engendrer et se reproduire. Mais, en plus, il sait parler.
Et ne dites pas : Tout animal a son langage. Oui. Lun mugit, lautre bêle, un autre brait, un autre encore gazouille, un dernier exécute des trilles. Mais, du premier buf au dernier, ce sera toujours le même et unique mugissement, et ainsi le mouton bêlera jusquà la fin du monde, et lâne braira comme le fit le premier âne. 543> Le passereau dira toujours son court gazouillement pendant que lalouette et le rossignol diront le même hymne, au soleil la première, à la nuit étoilée le second. Même au dernier jour de la terre, ils salueront comme à son premier jour et à sa première nuit. Lhomme, au contraire, parce quil na pas seulement une luette et une langue, mais un ensemble complexe de nerfs dont le centre est au cerveau, siège de lintelligence, sait saisir des sensations nouvelles, en faire lobjet de ses réflexions et leur donner un nom.
Adam appela chien son ami et lion celui qui lui parut plus ressemblant avec son épaisse crinière toute hérissée au dessus de son visage à peine barbu. Il appela brebis lagnelle qui le saluait doucement, et donna le nom doiseau à cette fleur empennée qui volait comme le papillon mais qui émettait un doux chant que le papillon ne possède pas. Et puis, au cours des siècles, voilà que les descendants dAdam créèrent toujours de nouveaux noms au fur et à mesure quils connurent les uvres de Dieu dans les créatures ou à mesure quavec létincelle divine qui est en lhomme, ils nengendrèrent pas seulement des enfants, mais créèrent aussi des objets utiles ou nuisibles à leurs enfants eux-mêmes, selon quils étaient avec Dieu ou contre Dieu. Ils sont avec Dieu ceux qui créent et produisent de bonnes choses. Ils sont contre Dieu ceux qui créent des choses mauvaises qui nuisent au prochain. Dieu venge ses enfants torturés par le mauvais génie humain.
Lhomme est donc la créature bien-aimée de Dieu. Même si maintenant il est coupable, cest toujours la créature qui Lui est la plus chère. Ce qui en témoigne, cest quIl a envoyé son Verbe Lui-même, non pas un ange, non pas un archange, non pas un chérubin, ni un séraphin, mais son Verbe, en le revêtant de la chair humaine pour sauver lhomme. Il na pas estimé indigne ce vêtement pour rendre passible en vue de la souffrance expiatrice Celui qui, étant comme Lui un Très Pur Esprit, naurait pu, en tant que tel, souffrir et expier la faute de lhomme.
Le Père ma dit : Tu seras homme : lHomme. Jen avais fait un, parfait comme tout ce que Je fais. Je lui avais destiné une douce vie, une très douce dormition et un bienheureux réveil, un très heureux et éternel séjour dans mon céleste Paradis. Mais, Tu le sais, en ce Paradis ne peut entrer ce qui est souillé, car en ce lieu, Moi-Nous, Dieu Un et Trine, nous avons notre trône. Et en sa présence ne peut se trouver que sainteté. Je suis Celui qui suis. Ma divine nature, notre mystérieuse essence ne peut être connue que par ceux qui sont sans tache. 544> Maintenant lhomme, en Adam et par Adam, est souillé. Va. Purifie-le. Je le veux. Tu seras désormais : lHomme. Le Premier-Né. Car Tu entreras le premier ici, avec ta chair mortelle exempte du péché, avec lâme exempte du péché dorigine. Ceux qui tont précédé sur la terre et ceux qui te suivront, auront la vie par ta mort de Rédempteur. Il ne pouvait mourir que quelquun qui était né. Moi je suis né et je mourrai.
Lhomme est la créature privilégiée de Dieu. Maintenant, dites-Moi : si un père a plusieurs enfants, mais que lun deux est son privilégié, la pupille de son il, et quon le tue, est-ce que ce père ne souffre pas plus que sil sagissait dun autre de ses enfants ? Cela ne devrait pas être car le père devrait être juste avec tous ses enfants. Mais cela arrive parce que lhomme est imparfait. Dieu peut le faire avec justice car lhomme est lunique créature dans la création qui possède en commun avec le Créateur lâme spirituelle, marque indéniable de la paternité divine.
En tuant un fils à son père, noffense-t-on que le fils ? Non, le père aussi. Le fils en sa chair, le père en son cur. Mais cest aux deux que la blessure est donnée. En tuant un homme, noffense-t-on que lhomme ? Non, Dieu aussi. Lhomme dans sa chair, Dieu dans son droit. Car la vie et la mort, cest par Lui seulement quelles doivent être données et enlevées. Tuer, cest faire violence à Dieu et à lhomme. Tuer, cest faire irruption dans le domaine de Dieu. Tuer, cest manquer au précepte de lamour. Il naime pas Dieu, celui qui tue, car il fait périr son travail : un homme. Le meurtrier naime pas le prochain, car il lui enlève ce quil veut pour lui-même: la vie.
Et voilà que jai répondu aux deux premières questions.
Où ai-je tué ?
On peut tuer sur le chemin, dans la maison de la victime ou en lattirant dans la sienne. On peut frapper lun ou lautre organe en produisant une souffrance plus grave et en commettant même deux homicides à la fois si on frappe la femme chargée du fruit de son sein.
On peut frapper dans la rue, sans en avoir lintention. Un animal qui nous échappe peut tuer un passant. Mais alors, il ny a pas préméditation. Mais, si quelquun se rend, armé dun poignard quil dissimule hypocritement sous son habit de lin, dans la maison dun ennemi – et souvent lennemi cest celui qui a le tort dêtre meilleur – 545> ou bien sil linvite dans sa propre maison avec des marques dhonneur, et puis légorge et le jette dans la citerne, alors il y a préméditation et cest le crime complet pour la malice, la férocité et la violence.
Si avec la mère je tue son fruit, cest des deux que Dieu me demandera de rendre compte. Parce que le ventre qui engendre un nouvel homme selon le commandement de Dieu est sacré, et sacrée la petite vie qui mûrit en lui, et à laquelle Dieu a donné une âme.
Par quels moyens ai-je frappé ?
Cest vainement que quelquun affirme : Je ne voulais pas frapper quand il est allé avec une arme véritable. Dans la colère, les mains mêmes deviennent une arme, et aussi la pierre que lon prend sur la route, ou la branche arrachée à un arbre. Mais celui qui froidement examine le poignard ou la hache, et sils lui paraissent mal aiguisés les affile et puis sen arme de façon quon ne les aperçoive pas, mais quil puisse facilement les brandir, sil se rend ainsi chez son rival, il ne peut pas dire : Je navais pas lintention de frapper. Celui qui prépare un poison en cueillant des herbes ou des fruits toxiques pour en faire une poudre ou une boisson, et puis les offre à sa victime comme si cétait des épices ou une boisson fermentée, ne peut certainement pas dire : Je ne voulais pas tuer.
Et, maintenant, écoutez vous, femmes, silencieuses meurtrières cachées et impunies de tant de vies. Cest tuer aussi que darracher un fruit qui croît en votre sein parce quil est dune provenance coupable ou quil nétait pas désiré nétant quun poids inutile en vos flancs et indésirable pour votre richesse. Il ny a quune façon déviter ce poids : cest de rester chastes. Nunissez pas lhomicide à la luxure, à la violence et à la désobéissance, et ne croyez pas que Dieu ne voit pas ce que lhomme na pas vu. Dieu voit tout et se souvient de tout. Souvenez-vous-en, vous aussi.
Pourquoi ai-je frappé ?
Oh ! Il y a tant de raisons ! Le déséquilibre imprévu que crée en vous une émotion violente, celui de trouver la couche nuptiale profanée, ou le voleur surpris dans la maison, ou le dégoûtant qui viole votre propre fillette, ou le calcul froid et réfléchi de se débarrasser dun témoin dangereux, de quelquun qui vous empêche darriver, ou dont on convoite la situation ou la fortune: il y a là tant de raisons. Si encore Dieu peut pardonner a celui qui dans la fièvre de la douleur devient assassin, Il ne pardonne pas à celui 546> qui le devient par ambition ou parce quil recherche lestime des hommes.
Agissez toujours avec droiture, et vous ne craindrez pas le regard ou la parole de quiconque. Contentez-vous de ce que vous avez et vous ne convoiterez pas ce que possède autrui au point de devenir assassin pour posséder ce qui appartient au prochain.
Comment ai-je frappé ?
En macharnant avant et après le premier coup porté par lémotion ? Il arrive que lhomme na plus de frein. Satan le jette dans le crime, comme le frondeur lance sa pierre. Mais que diriez-vous dune pierre qui, après avoir atteint la cible reviendrait à la fronde pour quon la lance de nouveau et quelle recommence à frapper ? Vous diriez : Elle est possédée par une force magique et infernale. Il en est ainsi de lhomme qui, après un premier coup en donne un second, un troisième, un dixième sans que sa férocité sapaise. Car la colère tombe et lon revient à la raison après le premier coup, lorsquil provient dun motif qui peut se comprendre. Mais la férocité sacharne dautant plus que la victime a reçu plus de coups, chez le véritable assassin. Cest un satan qui na pas, qui ne peut avoir de pitié pour son frère, parce quil est un satan, cest à dire la haine.
Quand ai-je frappé ?
Du premier coup ? Après que la victime est tombée par terre ? En simulant le pardon alors que la rancur était toujours plus forte ? Jai attendu, peut-être des années, pour frapper pour donner double douleur en tuant le père en la personne de ses enfants ?
Vous voyez quen tuant, on viole le premier et le second groupe des commandements parce que vous vous arrogez le droit de Dieu et que vous foulez aux pieds le prochain. Donc péché contre Dieu et contre le prochain. Vous ne faites pas seulement un péché dhomicide. Mais vous faites un péché de colère, de violence, dorgueil, de désobéissance, de sacrilège et aussi de cupidité si vous tuez pour vous emparer dune place, dune bourse. Mais, jy fais à peine allusion et je vous lexpliquerai mieux un autre jour, on ne commet pas lhomicide uniquement avec larme et le poison, mais aussi par la calomnie. Méditez.
Et jajoute encore : le maître qui frappe un esclave, en évitant par ruse quil ne lui meure entre les mains, est doublement coupable. Lesclave nest pas largent du maître : cest une âme qui appartient à son Dieu. 547> Il est éternellement maudit celui qui lui inflige un traitement quil nappliquerait pas à son buf. "
Les yeux de Jésus lancent des éclairs, et il tonne. Tous le regardent surpris car auparavant il parlait avec calme.
"Maudit soit-il ! La Loi Nouvelle abolit cette dureté. Cétait encore justice lorsque dans le peuple dIsraël nexistaient pas ces hypocrites qui simulent la sainteté et singénient seulement à tourner la Loi de Dieu et lexploiter à leur profit. Mais à présent où dans tout Israël on est envahi par ces vipères qui se permettent de faire ce quon leur laisse passer, parce que ce sont eux, les puissants misérables que Dieu regarde avec haine et dégoût, Moi, je dis : cela nest plus.
Les esclaves tombent sur les sillons ou en tournant la meule. Ils tombent avec les os brisés et les nerfs mis à nu par les coups de fouets. Pour pouvoir les frapper, ils les accusent de crimes mensongers pour justifier leur propre sadisme satanique. On fait servir jusquau miracle de Dieu pour les accuser et avoir le droit de les frapper. Ni la puissance de Dieu, ni la sainteté de lesclave ne convertit leur âme farouche. Elle ne peut être convertie. Le bien nentre pas en ce qui est saturé par le mal. Mais Dieu voit et dit : Ça suffit !
Trop nombreux ce sont les Caïns qui tuent les Abels. Et que croyez-vous, tombeaux immondes dont lextérieur est blanchi et recouvert des paroles de la Loi et à lintérieur desquels Satan est devenu roi, où pullule le satanisme le plus rusé, que croyez-vous ? Quil ny a eu dAbel que le fils dAdam et que le Seigneur ne regarde avec bienveillance que ceux qui ne sont pas esclaves dhomme, alors quIl rejette loin de Lui, lunique offrande que peut faire lesclave: celle de son honnêteté assaisonnée de ses larmes ? Non, en vérité je vous dis que chaque juste est un Abel, même sil est chargé de chaînes, même sil meurt sur le sillon ou ensanglanté par vos flagellations, et que ce sont des Caïns tous ceux qui sont injustes et qui font des cadeaux à Dieu par orgueil, non pas pour Lui rendre un culte vrai, mais ils font des cadeaux souillés par leurs péchés et tachés de sang.
Profanateurs du miracle. Profanateurs de lhomme, tueurs, sacrilèges ! Dehors ! Éloignez-vous de ma présence ! Assez ! Je dis: assez. Et je puis le dire car je suis la Divine Parole expression de la Pensée Divine. Partez !"
Jésus, debout sur la pauvre estrade, effraye par sa majesté. 548> Le bras tendu, il indique la porte de sortie, ses yeux, comme des feux dazur, semblent foudroyer les pécheurs présents. La bambine qui était à ses pieds se met à pleurer et court vers sa maman. Les disciples se regardent étonnés et cherchent à voir à qui sadresse linvective. La foule aussi se retourne, le regard interrogateur.
Voilà que finalement le mystère sexplique. Au fond, hors de la porte, à moitié caché derrière un groupe de gens du peuple de grande taille, se montre Doras. Encore plus sec, jaune, ridé, tout nez et menton. Il a avec lui un serviteur qui laide à se déplacer car il paraît à moitié accidenté. Et qui donc lavait aperçu, là au milieu de la cour ? Il ose parler de sa voix éraillée : "Cest à moi que tu parles ? Cest pour moi ce que tu dis ?"
"Pour toi, oui. Sors de ma maison.
"Je sors. Mais bientôt nous ferons les comptes, nen doute pas."
"Bientôt ? Tout de suite. Le Dieu du Sinaï, je te lai dit, tattend."
"Toi aussi, malfaisant, qui as fait arriver sur moi le malheur et les animaux nuisibles de la terre. Nous nous reverrons. Et ce sera ma joie."
"Oui. Et tu ne voudras pas me revoir car Moi, je te jugerai."
"Ah ! Ah ! maléd…" Il sembrouille, murmure et tombe.
"Il est mort !" crie le serviteur. "Le maître est mort ! Béni sois-tu, Messie, notre vengeur !"
"Non, pas Moi. Dieu, le Seigneur Éternel. Que personne ne se souille. Que le serviteur seul soccupe de son maître. Et sois bon pour son corps. Soyez bons, vous tous, ses serviteurs. Ne vous réjouissez pas, par rancur de sa mort, pour ne pas mériter une condamnation. Que Dieu et le juste Jonas soient toujours pour vous des amis et Moi avec eux. Adieu."
"Mais il est mort par ta volonté ?" demande Pierre.
"Non, mais le Père est entré en Moi… Cest un mystère que tu ne peux comprendre. Sache seulement quil nest pas permis de sattaquer à Dieu. Lui se venge par Lui-même."
"Mais ne pourrais-tu pas alors dire au Père de faire mourir tous ceux qui te haïssent ?"
"Tais-toi ! Tu ne sais pas de quel esprit tu es ! Je suis la Miséricorde et non la Vengeance."
Le vieux maître de la synagogue sapproche : "Maître, tu as répondu à toutes mes questions et la lumière est en moi. Sois béni. Viens dans ma synagogue. Ne refuse pas ta parole à un pauvre vieillard."…
549> "J’irai. Va en paix. Le Seigneur est avec toi."
Tout prend fin pendant que la foule s’en va très lentement.